dimanche 27 mai 2012

Tiger vs Sherman

Fairchild A-10 Thunderbolt II

Le Fairchild A-10 Thunderbolt II, également connu sous le nom de « Warthog » ou « Hog » (phacochère) est le premier avion américain spécialement conçu pour l'appui aérien rapproché des forces terrestres. L'A-10 est un avion simple, solide et efficace, muni de deux turboréacteurs à double flux. Il est capable d’attaquer tout type de cible au sol, en particulier, les chars d'assaut et les véhicules blindés. On peut voir dans l'A-10 un descendant moderne du Hs 129 de la Luftwaffe, dont il reprend l'architecture autour du canon massif.

Conception et développement


Le 6 mars 1967, l'USAF proposa à 21 constructeurs aéronautiques de lancer une étude pour son programme Attack-Experimental ou AX d'avion d'attaque au sol peu coûteux. Six compagnies répondirent à l'appel, dont Fairchild et Northrop, qui reçurent des contrats pour construire des prototypes. En 1969, l'ingénieur français Pierre Sprey précisa les caractéristiques voulues de l'appareil qui devaient tirer pleinement les leçons de la Guerre du Vietnam, durant laquelle les avions, en particulier les chasseurs-bombardiers AD Skyraider, avaient été durement touchés par les canons de DCA et les missiles sol-air nord-vietnamiens. L'objectif était de concevoir un avion robuste, capable de revenir à sa base même très endommagé, tout en délivrant une forte charge offensive.
  • Le premier vol du prototype YA-10A de Fairchild a eu lieu le 10 mai 1972. 
  • Le 10 janvier 1973, le A-10 est déclaré vainqueur de la compétition face au Northrop A-9. 
  • 715 appareils (dont un biplace) furent construits pour l’USAF entre 1975 et 1984.
  • L’A-10 Thunderbolt II a cependant été assez mal accueilli dans les forces aériennes américaines ; les autorités avaient plus confiance dans les F-15 et F-16 et préféraient donner le travail d'appui des troupes terrestres aux hélicoptères de l'US Army Aviation développés à cette fin, tel le AH-1 Cobra puis l’AH-64 Apache.
  • Boeing, en partenariat avec Korea Aerospace Industries, prévoit livrer 233 A-10 avec des ailes neuves entre 2012 et 2018 et prévoit qu'ils resteront en service jusqu'en 2040.


Engagements


Engagé par l’armée américaine pendant la guerre du Golfe en 1991, l’A-10 a obtenu un taux de réussite de 95,7 % des missions de ses 8 100 vols. Principale plate-forme de tir du missile air-sol AGM-65 Maverick avec 90 % des tirs effectués, il a montré une grande efficacité en détruisant 1 000 chars d’assaut, 2 000 véhicules militaires et 1 200 pièces d’artillerie. Seulement sept A-10 furent perdus, un chiffre très inférieur aux prévisions.

L’A-10 a également été engagé durant la guerre du Kosovo en 1999 avec prudence, la politique de l’administration Clinton visant à ne pas subir de pertes [1].

Réemployé avec moins de contraintes durant la guerre en Afghanistan au cours de l’année 2002 lors de l’opération Anaconda, il connut de nombreux succès opérationnels (Mais il a été écarté de la première partie des opérations aériennes [2]

Enfin, cet avion a encore été utilisé pendant la guerre en Irak en 2003. Sur 60 A-10 déployés, un seul fut abattu tard dans la guerre, près de l’aéroport international de Bagdad. Les troupes au sol, lors de leurs demandes de soutien aérien, ont explicitement réclamé un A-10 dans 80 % des cas.

Les déboires de l’AH-64 Apache ont redonné un intérêt tout particulier à l’A-10 malgré son âge avancé. Celui-ci, si le programme démarré en 2007 est respecté, verra sa flotte qui est à cette date d'environ 350 appareils en service entièrement modernisée, et passera en version A-10C pour un coût de 13 millions de dollars l'unité.

L’A-10 devrait rester en service dans l’USAF au cours de la décennie 2010, son rôle devant progressivement être repris par le F-35.

Au 30 septembre 2010, 334 A-10 sont en parc dans l’USAF. En février 2012, il annoncé le retrait du service, dans le cadre de fortes réductions de l'ordre de bataille, de 102 A-10 d'ici 2017, l'immense majorité étant retiré durant l'année fiscale 2013.

Autres caractéristiques

  • Excellente manœuvrabilité à basse vitesse et basse altitude
  • Grande précision de son armement
  • Avion particulièrement robuste, conçu pour maximiser ses chances de survie.
  • Il peut voler à moins de 300 m d’altitude avec une visibilité allant jusqu’à 2,4 km.
  • Son décollage et son atterrissage pouvant s’effectuer sur des terrains très courts, il peut ainsi facilement opérer à proximité des lignes de front.
  • Les pièces de l’appareil sont facilement interchangeables (gauche et droite), même les moteurs, le train d’atterrissage et les ailerons.
  • Ses moteurs sont très écartés afin de réduire la probabilité d'impacts simultanés
  • La double dérive cache la chaleur des réacteurs aux systèmes thermographiques des armes adverses.
  • L'habitacle et les systèmes de contrôle vitaux sont entourés par 540 kg de blindage en titane dont la forme rappelle celle d'une baignoire. Ce blindage est capable de résister à des obus perforants de 23mm voir même des explosions d'obus de 57mm.
  • La partie frontale de la verrière est capable de résister à des impacts d'armes légères de petit calibre et pour éviter les éclats, les parois à l'intérieur de l'habitacle sont tapissées de plusieurs couches de nylon.
  • Tous les systèmes hydrauliques sont doublés de commandes manuelles pour permettre au pilote de se poser en cas de problème. 
  • L’appareil étant particulièrement stable, il peut être piloté manuellement en l’absence de systèmes informatiques, contrairement aux chasseurs.
  • Le réservoir de kérosène est protégé par une mousse qui a la propriété de colmater les trous en interne en cas d'impact. Elle est fabriquée de telle sorte que ce dernier n’explose pas sous les tirs. Le système est complété par deux extincteurs au halon.

L’avionique de bord inclut les communications, des systèmes de navigation inertielle, un contrôle de tir et un système d’approvisionnement des armes, une aide à l'acquisition des objectifs et des lunettes de vision de nuit. L'affichage tête haute (Head Up Display ou HUD) fournit de nombreuses indications telles que la vitesse, l’altitude, l’angle d’assiette, des informations de navigation ou bien encore l'état des armes. Enfin, des missions de nuit peuvent être exécutées à l’aide de lunettes de vision de nuit dont sont alors munis les pilotes.

L’A-10 peut également gérer des systèmes de contre-mesures électroniques sous forme d'un pod externe. Le GPS est en cours d’installation sur tous les modèles. Bien qu'il ne soit pas équipé d'un système autonome de désignation des cibles par laser (sauf pour la version A-10C en cours de livraison, qui peut emporter une nacelle lantirn), il peut par contre détecter le faisceau d'un autre appareil ou d'une équipe au sol via son récepteur AN/AAS-35 Pave Penny, et donc lâcher des armements guidés.

Armement

Le canon

L'aspect du canon du A-10

Le canon GAU-8 Avenger de 30 mm peut tirer jusqu’à 3 900 projectiles à la minute. Originellement, il pouvait tirer aux rythmes de 4 200 coups à la minute (haute cadence de tir) et 1 800 (basse cadence). Cependant, la cadence de 4 200 coups par minute a été ramenée à 3 900 coups par minute au début des années 1980, et la cadence de 1 800 coups par minute a été supprimée (il a été jugé inutile de prendre plus de temps pour mettre le même nombre d'obus dans la cible).

Le canon tire un « mix de combat » d'obus à la fois explosifs/incendiaires et perforants/incendiaires, dans un ratio de 4:1, soit quatre obus hautement explosifs pour un obus perforants en uranium appauvri avec pointe gainée au béryllium. La munition PGU-13/B HEI (High Explosive Incendiary) est plutôt destinée aux véhicules légers et aux bâtiments, tandis que la PGU-14/B API (Armor Piercing Incendiary) possède une enveloppe légère contenant un barreau d'uranium appauvri. En plus de ses capacités de pénétration (l'uranium a une masse volumique nettement plus importante que l'acier ou le cuivre), le barreau d'uranium appauvri a un pouvoir pyrogène naturel au contact de l'oxygène, ce qui renforce les effets incendiaires du « mix de combat ». Enfin, la munition d'exercice PGU-15/B TP (Target Practice), utilisée pour l'entraînement des pilotes, simule le comportement balistique de la PGU-13/B. La portée efficace avec les munitions développées dans les années 2000 est de 3 220 mètres avec une limite de portée d'environ 6 km.

Bien qu'une rafale courte (une seconde) de ce canon comporte au minimum 65 obus, son taux de dispersion assez élevé nécessite de « cribler » la cible d'un nombre beaucoup plus élevé de ceux-ci pour la toucher. Néanmoins, la charge de combat standard de l'A-10 étant de 1 100 obus, celui-ci peut donc tirer un peu moins de 17 secondes à plein débit et a donc la possibilité de « traiter » ses cibles plus longuement que ne le ferait un chasseur (qui ne peut tirer en général que deux à trois secondes au total). Avantage du nombre pour l'un, avantage de la précision pour les autres, les deux s'équilibrent, mais il reste à l'A-10 le fait que ces munitions surpuissantes soient des « tueuses de char ». Le bruit perçu au sol du GAU/8, très caractéristique et puissant, a un effet psychologique non négligeable, comparable à celui des sirènes des Stuka.

La force de recul du GAU-8 est de 45 kN 9 ce qui est légèrement inférieur à la poussée de l'un de ses deux propulseurs TF34 qui est de 40,6 kN chacun10. Malgré cette force de recul très importante, en pratique, l'utilisation du canon ralentit l'avion de seulement quelques km/h11.

Les canons de certains A-10 possèdent, en leur centre, un sigle à caractère ironique qui représente le symbole de la paix entouré de la phrase Peace Through Superior Firepower ce qui signifie « La Paix par la puissance de feu supérieure ».

Armement

  1. Le terrain encaissé et boisé du Kosovo constituait à coup sûr un environnement beaucoup plus risqué pour un appareil évoluant si près du sol et qui ne peut, comme le font les hélicoptères, se camoufler derrière le relief et passer sous les radars de conduite de tir.
  2. Certains pensent que le commandement américain hésite à engager l’A-10 ailleurs que sur des théâtres d'opérations où le rapport de forces est dissymétrique et où les canons antiaériens et les missiles sol-air restent rares.

Hitlers Buzz Saw Lock N' Load with R. Lee Ermey

M16 v AK47

GAU-8/A Avenger


La GAU-8/A Avenger est un canon automatique de calibre 30 mm construit sur le principe de la mitrailleuse gatling et monté dans le nez de l'avion A-10 Thunderbolt. En fait c'est l'avion qui est entièrement construit autour de ce canon.
De la dimension d'une grosse automobile c'est le plus puissant canon spécifiquement conçu pour un avion.

Développé spécifiquement pour détruire les chars d'assaut, il atteignait la cadence de 4 200 tirs par minute. Les versions en exploitation dépassent toutefois rarement 2 100 afin de ménager le stock de munitions, l'arme et la précision du tir. Dans l'A-10, toutefois, il atteint 3 900 c/min car son emploi tactique privilégie le tir de saturation[réf. nécessaire]. Son rôle était au départ de stopper les vagues de chars soviétiques dans les plaines d'Europe de l'Est en cas d'attaque durant la Guerre Froide. Lors du tir, le recul est équivalent à celui de la poussée d'un des réacteurs de l'A-101,2,3.

Les bandes de munitions l'alimentant dans l'A-10 comptent souvent quatre PGU-13/B HEI (munition HEI, pour High Explosive Incendiary) explosives-incendiaires de 29 cm de long pour 267 ou 319 g (version amélioré) suivie d'une PGU-14/B API (API, pour Armor Piercing Incendiary) antiblindage de 426 g. Dans la plupart des cas 6 obus antiblindage parviennent à percer le blindage d'un char moyen soviétique. Ces obus antiblindages contiennent de l'uranium appauvri (DU, pour Depleted Uranium, l'uranium étant l'un des métaux possédant une masse volumique très élevée (19 050 kg/m³). La portée efficace avec les munitions développées dans les années 2000 est de 3 220 mètres avec une limite de portée d'environ 6 km4.

Développé en même temps que l'A-10, il entra en service en 1977. Il n'est plus produit et Martin Marietta Armament (ex General Dynamics) en assure la maintenance.

Source : Wikipedia
Voir aussi :

AC DC us army video - apache helicopter (ac-dc - thunderstruck)

Super Huey Cobra Helicopter Gunship In Iraq

The Mi-35 Attack Helicopter

M134 MiniGun

U.S. Marines Huey Door Gunner